The Body is Present: Rethinking the Afterlives of Violence & Legacies of Oppression the Body is Present

Nous avons le plaisir de vous inviter à la deuxième conférence « Towards Critical Apartheid Studies » (Vers des études critiques sur l’apartheid), organisée sur le thème « The Body is Present » (Le corps est présent).

Ce thème est né d’un effort pour examiner de manière critique les séquelles de la violence coloniale-apartheid et les héritages durables de l’oppression systémique. Bien que ces héritages se manifestent souvent par des protestations et des manifestations violentes, comme celles de #RhodesMustFall, #FeesMustFall et Marikana – des événements qui ont façonné l’histoire récente de l’Afrique du Sud -, il n’en reste pas moins qu’ils sont gravés dans les corps. En vérité, les corps des Noirs sud-africains sont marqués par des histoires d’oppression et de résistance vieilles d’un siècle. En outre, nos corps marquent la trajectoire de nos mouvements dans le temps et l’espace, tout en marquant simultanément ce temps et cet espace de notre présence. Ce jeu d’hypervisibilité et d’invisibilité aboutit à notre contexte actuel, dans lequel la violation du corps noir reste le fondement de nos conceptions de la valeur, du pouvoir et de la légitimité. Que ce soit par le biais du ridicule, des stéréotypes, des tropes, des violations ou de la force brute. Cette conférence veut examiner quelles conceptions de la liberté et de la justice corrective sont adéquates pour aborder l’expérience corporelle des Sud-Africains noirs. Que signifie centrer la santé et l’intégrité corporelles dans nos conceptions de la liberté et de la justice ?

La conférence cherche à mettre l’accent sur l’intimité de la violence et de l’injustice. Nous nous intéressons non seulement au corps – tel qu’il est présent – mais aussi à ses ombres, à ses silhouettes et à ses changements de forme. Nous cherchons à jeter un coup d’œil derrière le voile du savoir, de la certitude et de la transparence. Nous encourageons l’attention au langage corporel : une inclinaison, un frisson, le silence. Cette démarche visant à élargir les notions de narration lisible des vies noires ouvre la possibilité d’exprimer de nouvelles possibilités dans l’après-coup d’un traumatisme et d’une violation immenses.